Fin des logiciels de caisse auto-certifiés : la date butoir repoussée au 1er septembre 2026
Actualités | 13 octobre 2025
Une bonne nouvelle pour les commerçants et entreprises concernées, qui disposent ainsi d’un délai supplémentaire pour se mettre en conformité.
Mais que signifie concrètement la fin de l’auto-certification ? Et comment bien se préparer à cette nouvelle échéance ?
On vous explique tout simplement.
Rappel et nouveau calendrier de transition
Rappel : qu’est-ce qu’un logiciel de caisse auto-certifié ?
Depuis 2018, toute entreprise qui enregistre des paiements clients via une caisse ou un logiciel doit utiliser un système conforme aux exigences fiscales.
Ces exigences portent sur quatre critères :
-
Inaltérabilité : les données ne peuvent pas être modifiées après enregistrement ;
-
Sécurisation : les informations sont protégées contre toute falsification ;
-
Conservation : les données doivent être stockées plusieurs années ;
-
Archivage : les contrôleurs fiscaux doivent pouvoir y accéder facilement.
Jusqu’à présent, deux solutions coexistaient :
-
Obtenir une certification officielle (AFNOR, LNE, Infocert…) ;
-
Fournir une auto-attestation délivrée directement par l’éditeur du logiciel.
C’est cette auto-certification qui va disparaître progressivement.
Nouveau calendrier de transition
Face aux difficultés rencontrées par les éditeurs pour faire certifier leurs logiciels à temps, l’administration fiscale a accordé une période de tolérance avant l’obligation totale au 1er septembre 2026.
Période | Preuves acceptées | Ce qu’il faut retenir |
---|---|---|
Jusqu’au 31 août 2025 | Attestation auto-certifiée ou certificat officiel | Vous pouvez encore utiliser votre ancienne attestation. |
Du 1er septembre 2025 au 31 août 2026 | Certificat ou preuve d’engagement dans la démarche de certification (contrat, devis signé, commande ferme) | Un an de tolérance supplémentaire pour finaliser la mise en conformité. |
À partir du 1er septembre 2026 | Uniquement le certificat officiel délivré par un organisme accrédité | Fin définitive de l’auto-certification. |
Les risques en cas de non-conformité
Utiliser un logiciel de caisse non conforme expose à plusieurs sanctions :
-
💰 Amende de 7 500 € par logiciel concerné ;
-
⏳ Obligation de régulariser sous 60 jours ;
-
🔎 Risque de redressement fiscal en cas de contrôle ;
-
⚖️ Sanctions pénales en cas de fausse attestation.
Autrement dit, mieux vaut anticiper plutôt que de subir.
Comment bien se préparer ?
Voici les bonnes pratiques pour aborder sereinement cette évolution :
-
Contactez votre éditeur : demandez s’il dispose déjà d’une certification ou s’il a engagé la démarche.
-
Conservez vos justificatifs : certificat, devis signé ou contrat de certification.
-
Sensibilisez vos équipes : informez les utilisateurs sur la nouvelle réglementation.
-
Anticipez une solution alternative : si votre éditeur tarde, identifiez dès maintenant un logiciel déjà certifié.
-
Faites le point avec votre expert-comptable : il peut vérifier la conformité de votre solution et vous orienter vers les bonnes pratiques.
Un report à utiliser intelligemment
Ce délai supplémentaire n’est pas une raison d’attendre, mais une opportunité de préparer une transition en douceur.
Les logiciels certifiés offrent de vrais avantages :
-
une meilleure traçabilité des encaissements,
-
une sécurité renforcée contre la fraude,
-
des contrôles fiscaux simplifiés,
-
une fiabilité accrue de vos données comptables.
💬 Le conseil de l’expert-comptable
« Ce report jusqu’au 1er septembre 2026 est une chance : il permet aux entreprises d’anticiper sans urgence et de choisir les bons outils.
Profitez-en pour faire un point complet sur vos logiciels et fiabiliser vos procédures d’encaissement. »